C’est le Sieur jean-François de Martimprey qui a fait faire cette croix sur le bord de la grand’route en face de la chapelle Sainte-Anne .
Jean-François se fit un devoir d’agrandir et d’améliorer le patrimoine dont il était le principal héritier. Il acheta la grange de Narouël, 80 jours environ. la plus part de son temps fut consacré à l’éducation de ses… quatorze enfants.
Cette croix de Martimpré, on l’appelle « la croix des pendus » parce que Jean-François obtint du Duc de Lorraine, Léopold, en 1717 que le fief de Martimprey fut érigé en fief de moyenne , basse et haute justice, ce qui lui donnait, à lui, et à ses héritiers « la puissance de coercition et réprimande des délinquants, par mort, mutilation de membres, fouet, bannissement, marques pilori, cochelles et autres peines corporelles semblables »
il avait , comme signe de son droit de haut justicier, un gibet ou carcan, ou un arbre pendret qui devait se dresser en face de cette croix, afin que les condamnés, avant d’expirer, puissent jeter un regard de confiance et d’amour sur l’image de notre doux sauveur, pendu lui aussi à cause de nos fautes.
Mais la tradition nous rapporte qu’il n ‘y eût jamais de pendaison à Martimprey, ce qu’il nous est facile de croire, car les Seigneurs de Martimprey n’étaient célèbres dans le pays que par leur bravoure, leur bonté et leur pitié, et les habitants du fief devaient être comme leurs petits fils, d’humeur trop pacifique et d’une vie trop simple et trop chrétienne pour ne jamais s’exposer à la corde!!!!!!!!